Les Morts de 1914-1918

SOLDATS DE SARGE LES LE MANS,

MORTS POUR LA FRANCE

 1914-1918

Archives familiales de Madame Monique Caffieri

Dans l'eglise paroissiale, sur les murs de la nef, étaient accrochées de nombreuses couronnes funéraires accompagnées de notices biographiques.

Ces notices sont reproduites ici.

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A LA MEMOIRE

DES SOLDATS DE

SARGE LES LE MANS

MORTS POUR LA FRANCE

1914 – 1918

Jean-Jacques CAFFIERI

Durant la Grande Guerre, la commune de Sargé compte 1020 habitants.

Le paroissien ou le voyageur qui ouvre la porte de l’église est frappé par le nombre de couronnes funéraires disposées, telles un Chemin de Croix, sur les murs de la nef. Offertes par M. et Mme Georges Meunier du Houssoy, du château de la Blanchardière, elles rendent hommage aux enfants 1 de Sargé, tombés au champ d’honneur. Les familles y ajoutent souvent une photographie fleurie de leurs enfants victimes du devoir. Elles sont élevées au cours d’un service religieux célébré pour le repos de leur âme, en présence de la population entière qui s’empresse d’y assister.

L’abbé Auguste Bruneau, Curé de Sargé, relève les épitaphes, le 13 mai 1918.

BAZOGE (Eugène-Clément), né à Sargé le 20 février 1885, cultivateur au bourg, marié, 1 enfant, soldat au 311e d’infanterie, mort de la typhoïde à l’hôpital Excelmans, à Bar-le-Duc ( Meuse ), le 27 août 1916. Service religieux à Sargé le 27 septembre 1916.

BAZOGE (Jules), né à Sargé le 19 janvier 1888, cultivateur au bourg, marié, 1 enfant, soldat au 117e d’infanterie, 5e compagnie, prisonnier de guerre, mort à Allen Grabow, près de Magdebourg ( Allemagne ), le 14 septembre 1915. Service religieux le 14 octobre 1915.

BEGUIN (Alphonse), né au Mans le 30 août 1885, cultivateur aux Perruches, marié, 2 enfants, soldat au 145e d’infanterie, tombé au champ d’honneur vers le 5 mai 1916. Son cadavre a été recueilli aux environs du fort de Souville. Inhumé dans la fosse commune (cimetière improvisé), en bordure de la route de Verdun-Souville, à gauche, à 300 mètres du fort de Porte de Paix (Meuse). Service religieux le 23 octobre 1916.

BENOIT (Alphonse-Ernest), né à Yvré-l’Evéque le 11 août 1896, boulanger, célibataire, soldat au 26e bataillon de chasseurs à pied, tué à l’ennemi le 22 septembre 1916 à midi, enterré dans un lieu dit la Carrière, au nord de Hem (Nord). Soldat très estimé de ses chefs, proposé pour la croix de guerre. Ce précieux souvenir a été envoyé à la famille par le capitaine. Service religieux le 8 novembre 1916.

BOURMAULT (Léon-Gustave), né à Sargé le 28 décembre 1882, cultivateur à Cherruau, marié, 1 enfant, soldat au 117e d’infanterie, tué à l’ennemi le 17 juillet 1916, au fort de Vaux (Meuse). Service religieux le 28 août 1916.

BUAILLON (Eugène), né au Mans le 13 juillet 1884, cultivateur aux fourches, marié, 1 enfant, soldat au 317e d’infanterie, 20e compagnie, tué à l’ennemi à Saint-Hilaire-le-Grand (Marne), le 5 octobre 1915. Service religieux le 14 décembre 1915.

BUON (Alphonse), né au Mans, cultivateur au Mans, route d’Isaac ( fréquentant Sargé), marié, sans enfant, soldat au 117e d’infanterie, 12e compagnie, tué à l’ennemi, au bois de la Raquette (Marne), le 3 octobre 1915. Service religieux le 16 novembre 1915.

CHASSERAY (Adrien), né à Sargé le 29 octobre 1888, cultivateur au Château, marié, 3 enfants, le dernier posthume, soldat au 360e d’infanterie, tué à l’ennemi par une torpille (Marne), le 24 août 1917, enterré au cimetière de Baconne, route de Baconne à Prosnes, tombe 214, division 97. Service religieux le 29 novembre 1917.

DUBUISSON (Adrien), né à Parigné-l’Evêque, cultivateur chez sa mère au Tertre d’Enfer, célibataire, soldat au 122e d’infanterie, tué à l’ennemi à Douaumont (Meuse), le 30 novembre 1916. Messe basse le 7 janvier 1917.

DUGUET (Ernest), né le 21 mai 1887 à Yvré-l’Evêque, longtemps domestique à Sargé, à l’Eclèche, où il était très aimé, célibataire, soldat au 303e d’infanterie, tué à l’ennemi le 1er décembre 1915,aux Eparges (Meuse), au moment où il accomplissait une mission secrète. Messe basse le 10 décembre 1915.

EDET (Charles) né à Sargé le 9 janvier 1894, cultivateur chez ses parents aux Maréchaux, célibataire, soldat au 22e d’infanterie, tué dans la nuit du 27 décembre 1914 , à Appremont (Meuse). Service religieux le 18 février 1915.

ESNAULT (Armand), frère de Ferdinand, né à Savigné-l’Evéque, le 10 septembre 1890, cultivateur chez ses parents à la Championnière, célibataire, soldat au 2e bataillon de chasseurs à pied, 6e compagnie, mort de ses blessures à l’hôpital Saint-Bruno (Bordeaux, Gironde) le 24 octobre 1914. Service religieux le 8 novembre 1914.

ESNAULT (Ferdinand), né à Courceboeufs le 4 juin 1885, cultivateur au Tertre-d’Enfer, marié, 5 enfants, clairon au 317e d’infanterie, 19e compagnie, tué le 17 septembre 1914 à Berneuil (Aisne). Service religieux le 17 octobre 1914.

GASNIER (Georges), né à Neuville-sur-Sarthe le 25 février 1893, cultivateur chez ses parents à Miré, célibataire, soldat au 130e d’infanterie, mort des suites de ses blessures à Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme), le 17 juillet 1916. Service religieux le 27 juillet 1916.

GUITTET (Clément), né à Sargé le 20 Juin 1870, cultivateur au Clos-Louis, vallée de Saint-Blaise, marié, sans enfant, soldat au 28e territorial, tué à l’ennemi à Neuvelle-Saint-Vaast, le 5 juin 1915, enterré à Mareuil (Pas de Calais). Service religieux le 3 juillet 1915.

HARDOUIN (Emile), à Saint-Amand-Mont-Rond (Cher), le 14 novembre 1888, cultivateur à la Brosse, marié, 2 enfants, adjudant au 317e d’infanterie, décoré de la Croix de guerre avec palme. Soldat de grande valeur, commandant une section de mitrailleuses, par son courage, par son sang-froid, il accomplissait chaque jour de nouveaux exploits, mort de ses blessures à l’ambulance 12/2à à Souhesmes (Meuse), le 3 août 1916. Service religieux le 30 décembre 1916.

JOUSSE (Jules), né à Yvrè-l’Evêque le 15 juin 1875, cultivateur à Miré, marié, 4 enfants, soldat au 28e territorial, garde-voie, tué à la fourche, ligne de Paris, le 13 août 1914. Service religieux le 15 août 1914.

LAMBERT (Henri), né à Sargé le 21 mars 1884, cultivateur à l’ Oranger, marié, 4 enfants, soldat au 117e d’infanterie, 1er bataillon, conducteur au train de combat, mort de ses multiples blessures à Mourmelon-le-Petit (Marne), le 18 mai 1917. Service religieux le 15 juin 1917.

LANGLAIS (Albert), né à Conlie le 28 mai 1884, cultivateur aux Jubinières, marié, 2 enfants, soldat au 317e d’infanterie,21e compagnie, tué à St Hilaire-le-Grand (Marne), le 5 octobre 1915.

LOUTREUIL (Alphonse), frère de Loutreuil (Auguste), adjudant, né à Sargé le 31 juillet 1893, cultivateur chez ses parents au Puits-Loriot, célibataire, chasseur à pied, tué à l’ennemi le 5 juin 1916 aux Marquises, prés de Prunay (Marne), enterré au cimetière des Marquises. Service religieux le 29 juillet 1916.

LOUTREUIL (Auguste), adjudant, décoré de la Croix de guerre, né à Sargé le 18 novembre 1880, cultivateur chez ses parents au Puits-Loriot, marié, sans enfant, du 115e d’infanterie, 11e compagnie, tué à l’ennemi à Saint-Hilaire-le-Grand (Marne), le 11 octobre 1915. Service religieux le 27 novembre 1915.

MEICHE (Ernest-Georges), né à Sargé le 1er mars 1880, cultivateur à Yvré-l’Evêque, à Villeneuve, marié, sans enfant, soldat au 1er chasseurs, 2e peloton, 4e escadron, tué à l’ennemi le 19 novembre 1915, aux tranchées des Marquises, enterré à Prunay (Marne), Service religieux le 17 janvier 1916.

MELISSON (Auguste), né à Sargé 10 octobre 1887, cultivateur à Saulges (à La-Chapelle-Saint-Aubin), marié, sans enfant, soldat au 317e d’infanterie, mort de ses blessures à Baleicourt, le 16 juillet 1916. Cité à l’ordre du jour. Médaille militaire et Croix de guerre avec palme.

MELISSON (Henri-Armand), né à Sargé le 28 mars 1897, cultivateur chez ses parents aux Giraudières, célibataire, soldat au 104e d’artillerie lourde, mort de la tuberculose contractée au front, chez ses parents, le 9 janvier 1917. Service et sépulture le 11 janvier 1917.

MOUTON (Louis), né à Sargé le 14 avril 1883, cultivateur à Fontay, marié, 2 enfants, soldat au 124e d’infanterie, décoré de la Croix de guerre, tué à l’ennemi à la ferme des Chambrettes (Meuse), le 19 mars 1917. Service religieux le 19 mai 1917.

PASQUIER (Pierre), né à Souligné-sous-Ballon le 6 juillet 1885, entrepreneur de maçonnerie, marié, 3 enfants, domicilié au bourg, soldat au 1er régiment de génie, 4e bataillon, 3e compagnie, mort de la typhoïde à l’ambulance rue du Plessis-Pommeray à Creil (Oise), le 27 novembre 1914. Service religieux le 9 décembre 1914.

PATARD (Alphonse-Louis), né à Savigné-l’Evêque le 10 août 1883, cultivateur à la Pivardière, marié, 3 enfants, soldat au 117e d’infanterie, tué par un éclat d’obus à Perthes-les-Hurlus (Marne), le 10 mars 1915. Service religieux à Savigné-l’Evêque.

PINCON (Gustave), né à Sargé le 6 février 1881, employé de commerce au Mans, marié, 1 enfant, soldat au 117e d’infanterie, tué à l’ennemi à Apremont (Meuse) le 18 avril 1917, enterré au cimetière de Margotte. Service religieux à St.-Lazare, au Mans.

RAPICAULT (François), né à Beaufay le 31 juillet 1876, ouvrier charron, au bourg, marié, 6 enfants, le dernier posthume, soldat au 27e territorial, tué dans la nuit du 10 janvier 1915, au moment où il sortait de la mairie à Mareuil (Pas-de-Calais). Service religieux le 22 février 1915.

VAVASSEUR (Placide), né à Ponthouin le 4 mai 1893, célibataire, cultivateur chez ses parents aux Mortrons, soldat au 101e d’infanterie, 8e compagnie, mort de ses blessures à Arlon (Belgique), le 7 septembre 1914. Enterré au cimetière d’Arlon.

VERON (Jules), né à St-Corneille le 12 mai 1881, cultivateur à Montjoie, marié, 3 enfants, soldat au 150e d’infanterie, 10e compagnie, tué par une balle de mitrailleuse le 11 mars 1915, dans le bois de la Gruerie (Marne). Service religieux le 21 avril 1915.

Sargé le 13 mai 1918 Auguste Bruneau, Curé de Sargé lès Le Mans

La liste comporte 31 noms. C’est la première fois que la famille est mentionnée dans ces circonstances. La population civile de Sargé paye un lourd tribut à cette guerre et la vie du village sera profondément et durablement marquée par ce conflit.. 

En 1900, la commune compte 1030 habitants. 

                                     Sur 31 soldats,                  9 célibataires

           Les mariés ont laissé                   22 veuves

 44 orphelins

 Cette liste date du 13 mai 1918, 6 mois avant la fin de la guerre.

1 Le Code civil des Français, établi par décret le 5 mars 1803, devenu le Code Napoléon en 1807, stipule dans son article 93, que dans les formations de guerre mobilisées, les actes de décès sont établis par l’officier faisant fonction de trésorier. A l’article 94, il est précisé que l’acte sera transcrit sur le registre de l’état civil de son dernier domicile connu. Ce décret est abrogé le 1er juin 1965.