Exposition Mauthausen 2007

 

VERNISSAGE EXPOSITION AERIS

 

 " MAUTHAUSEN - la part visible des camps, le système concentrationnaire nazi "

 

   Hommage à Bernard et Marcelle DEVILLIERS

 Jean-Jacques CAFFIERI   

                      Au nom de l’AERIS et en mon nom personnel, je remercie 

 

 

 

-         Monsieur Jean-Claude Boulard, Maire du Mans,

-         Monsieur Claude Jean , Maire adjoint

-         Messieurs les élus

-         Messieurs les directeurs des administrations:

-         Monsieur l’Inspecteur d’Académie.

-         Messieurs les Proviseurs et les Chefs d’établissement

-         Mesdames et Messieurs les Professeurs

-         Monsieur Daniel Simon, Président national de l’Amicale de MAUTHAUSEN,

Et son adjoint, Monsieur Ledroit

-         Mesdames et Messieurs les bénévoles de l’AERIS et des associations

      de Déportés qui se sont fortement impliqués dans cette action

-         Mlles et Messieurs les élèves

-         Mesdames, Messieurs.

Vous les professeurs ; vous les élèves, vous accomplissez ici un travail exemplaire pour notre société en travaillant sur la citation de George de SANTAYANA « Celui qui ne connaît pas son histoire est condamné à la revivre une nouvelle fois ».

En janvier 2003, dans le couloir d’un block du camp d’Auschwitz, j’ai vu cet avertissement. De nouveau, je l’ai lu hier dans la présentation du livre accompagnant cette exposition et ayant pour titre « Tirer la leçon du passé » .

La mise en garde de ce philosophe est universel et s’adresse à tous les hommes de toutes les époques.

Cette pensée est devenue un art de vivre et une règle pour Marcelle et Bernard DEVILLIERS. Ils nous ont enseigné la qualité de l’accueil chaleureux de nos semblables dans le but de les amener à réfléchir sur cette peste qu’ est le nazisme et à s’engager dans cette lutte pour la démocratie fraternelle.

Quel témoignage pour Marcelle quand elle relatait ce repas de déportée, composé d’une maigre soupe ! Chaque soir, à sa table de 10 femmes, chacune de 9 déportées donnait une cuillérée de soupe à la dixième, pour qu’ elle puisse s’endormir avec  une sensation atténuée de faim au ventre. Le lendemain, une autre camarade prenait la relève. Quelle solidarité, quelle abnégation et quelle pérennité dans ce geste d’amour du prochain.

Pour Marcelle et Bernard ce partage de leurs soupes est devenu, pour leur vie entière , jusqu’au 22 novembre 2006 à Funay pour Marcelle, le partage de l’Histoire de la Résistance et de la Déportation avec les jeunes générations, dans les collèges et les lycées de la région.

Ce don d’une cuillère,  ce rêve d’un repas pantagruélique noté sur un petit carnet, évoqué entre elles comme un menu de restaurant,  sont le levain nécessaire au   passage d’un relais des civilisations antifascistes.

 

Marcelle et Bernard, votre mission est accomplie, dans le module en face du votre. Il est consacré au voyage des lycéens à Mauthausen, votre victoire sur le nazisme est exprimée par le travail-compte-rendu des jeunes, par  ce ressenti du pourquoi de cette extermination haineuse sans motif valable. Félicitation à tous ces jeunes, à leurs proviseurs, leurs professeurs et leurs parents pour l’acceptation de ce relais de la mémoire. Continuez sur la voie de Santayana, pour vivre dans un univers plus solidaire et plus joyeux.

 

L’ AERIS, vous remercie, vous les jeunes, de votre engagement.

 

Un troisième module est à vocation pédagogique. Merci à Jacques et Pierre CHESNIER, au CDDP et aux ADS pour la qualité des documents et photos d’époque, restaurés  et exposés de manière à pouvoir nous imprégner de cette atmosphère morbide et incertaine pour les Résistants et leurs familles et qui régnait à la Prison des Archives du Mans.

 

CE symbole de vies cassées, de vies gâchées, séparations entre êtres chers par cette porte de l’enfer, souvent éternelle. Elle est aussi le seul lieu de recueillement intériorisé des générations de nombreuses familles de disparus. Nous demandons qu’une certaine dignité préside aux décisions de réhabilitation pour que ses murs ne disparaissent pas dans l’océan de l’oubli. Ces murs sont vivants car ils ont enregistré toutes les tortures de leurs pensionnaires d’un jour, d’une semaine.. Ils sont la pierre angulaire de la mémoire et de l’éveil à la démocratie des jeunes dans la Sarthe, plaque tournante de l’Ouest de la France.

Félicitations à Madame Suzanne JEAN pour sa sculpture dans une pierre ramenée de Mauthausen par son époux, M. Claude JEAN, Maire Adjoint. Cette œuvre représente l’Escalier de la Mort  dans la carrière.

Messieurs LE DROIT et SIMON de l’Amicale de Mauthausen vous parlerons de l’autre segment de cette exposition, « La part visible des camps ».

Pour conclure, permettez moi de citer les dernières phrases de Bernard DEVILLIERS relatant sa Déportation :

« Aujourd’hui, nous fêtons nos 50 ans de mariage,..  Pourquoi relater ce passé douloureux qui fait parti du combat contre l’oubli, contre la négation du passé ?

 Notre espoir, c’est que nos petits enfants et arrières petits enfants n’aient, à l’avenir, à vivre sous

 

 

 

la surveillance de nouveaux miradors.

 

 

 

 

 

Merci de votre attention.

Vous pouvez acceder à la description de l'exposition "La part visible des camps" en consultant le site de l'Amicale de Mauthausen :   www.campmauthausen.org

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